Source : INA – https://www.ina.fr/video/S758786_001/bien-etre-au-travail-une-invention-des-annees-60-video.html

LE BIEN-ETRE AU TRAVAIL, UN SUJET DÉJÀ D’ACTUALITÉ DANS LES ANNÉES 60 !

 

Le souci du bien-être au travail par la relaxation et la machine à café est une idée qui ne date pas d’hier ! Pour preuve, cette vidéo d’archive de l’INA illustrant l’arrivée de la machine à café et des premières « gymnastiques de pause » dans les années 60. On y découvre également les prémisses d’une prévention des troubles musculo-squelettiques (TMS). Aujourd’hui, on ne peut que constater que la machine à café et la gymnastique n’auront pas suffi à résoudre le problème de l’absentéisme, déjà évoqué dans ce reportage par une responsable.

Cinquante années ont passé et le constat pour la santé au travail est aujourd’hui le même que celui de Nicolas Hulot pour l’écologie : on avance, mais à petits pas, et c’est largement insuffisant. La santé au travail est un sujet écologique et éthique. Explosion des cas de burn-out et absentéisme dans les entreprises ne sont que les faces d’une même pièce. Sur la santé au travail et le burn-out, les rapports parlementaires se succèdent (le rapport Lachmann-Penicaud-Larose en 2010, le très pertinent rapport Sebaoun en février 2017, le rapport Lecocq en septembre 2018) mais le sujet stagne et les décisions tardent.

Sur l’absentéisme, les résultats de la dernière enquête de l’association Référentiel de l’Absentéisme, parlent d’eux-mêmes : 41 % des entreprises ayant participé à l’enquête indiquent un taux d’absentéisme en « augmentation modérée » entre 2013 et 2017 et 16 % « en forte progression ». Parmi les solutions trouvées par les entreprises pour parer à l’absentéisme, elles sont 41 % à recourir aux heures supplémentaires et 27 % à répartir la charge de travail entre les autres salariés !

Alors, osons transformer l’entreprise ! Passons d’un management qui peine, en dépit des bonnes intentions, à prendre en compte l’Humain dans le sens noble du terme, à une (ré)humanisation de la performance. Osons l’authenticité. Les démarches de Qualité de Vie au Travail sont souvent révélatrices de difficultés vécues par les équipes et insoupçonnées par les managers et/ou dirigeants, et se révèlent donc toujours bénéfiques pour les entreprises. Ecouter les salariés qui formulent des propositions pour améliorer la qualité et l’organisation de leur travail est essentiel car, oui, ils sont les premiers à souhaiter s’épanouir dans leurs postes et être ainsi porteurs de valeur ajoutée. Libérez leurs énergies. Non, l’excès de zèle qui se traduit par du présentéisme ne fait pas de quelques collaborateurs de « meilleurs » salariés. Au mieux, ils exaspèrent leurs collègues et dégradent l’ambiance, au pire ils sont tellement sur-investis qu’ils courent droit au burn-out. Non, on ne travaille pas moins et moins bien en télétravail… Des mesures comme l’aménagement des horaires, le développement du télétravail, le droit à la déconnexion, la prise en compte de certaines contraintes personnelles… sont véritablement créatrices de valeur, avant la fleur ou le baby-foot dans la salle de pause…